L'ex-président panaméen Ricardo Martinelli, actuellement incarcéré dans une prison de Miami et inculpé par son pays pour corruption et espionnage, a annoncé jeudi qu'il cesserait de s'opposer à son extradition.

M. Martinelli, 66 ans, est accusé d'avoir détourné des fonds publics pour créer un réseau d'espionnage étatique lorsqu'il était à la tête du pays entre 2009 et 2014.

Ses avocats ont déposé une requête auprès d'un tribunal fédéral de Miami indiquant qu'il ne contesterait plus une décision d'août 2017 qui stipulait qu'il pouvait être extradé, selon des documents judiciaires.

Son dossier sera désormais entre les mains du département d'État, compétent pour décider ou non de son extradition et pour en déterminer le cas échéant les conditions.

Son objectif est que son cas «se retrouve entre les mains du département d'État pour être renvoyé au Panama» mais sous une clause garantissant qu'il sera poursuivi seulement pour les crimes pour lesquels il a été extradé, a expliqué à l'AFP son avocat, Sidney Sitton.

Depuis la fin de son mandat, M. Martinelli est visé au total par une dizaine de plaintes pour sa gestion.

«J'accepte ce que le traité d'extradition de 1905 indique avec sa clause spéciale. C'est au département d'État de prendre une décision finale», a écrit l'ex-président du Panama dans une lettre, datée de jeudi.

L'ancien président, en exil depuis 2015, a été arrêté en Floride le 12 juin 2017.