Plus de 2500 affiches «Javier Valdez vit» ont fleuri samedi sur les murs de Culiacan (nord-ouest du Mexique) à l'occasion d'une manifestation pacifique en hommage à ce journaliste assassiné le 15 mai.

À l'appel d'organisations de la société civile et de l'hebdomadaire Riodoce, pour lequel il travaillait, ces affiches ont recouvert les murs de plusieurs bâtiments désaffectés de la ville de Culiacan où il a été tué en plein jour.

«Cette manifestation pacifique consistait à coller des affiches (...) Au total 2509», a indiqué Riodoce sur son site internet.

Les organisateurs avaient demandé à ce qu'elles ne soient pas apposées sur les bâtiments publics et les édifices historiques de la ville afin de ne pas les dégrader.

Sur ces affiches, Javier Valdez, 50 ans, qui collaborait également à l'AFP et au quotidien La Jornada, apparait souriant, avec son éternel chapeau sur la tête, des lunettes sur le nez.

Ce reporter spécialiste du narcotrafic a été tué par balle à Culiacan, dans l'État de Sinaloa, fief du cartel du narcotrafiquant Joaquin «El Chapo» Guzman actuellement incarcéré aux États-Unis.

Javier Valdez est le cinquième journaliste assassiné au Mexique depuis début 2017.

En 2016, 11 journalistes avaient été tués, un chiffre record.

En février, l'ONG Reporters sans frontières (RSF) avait souligné que le Mexique occupait la troisième place dans le monde pour le nombre de journalistes assassinés, derrière la Syrie et l'Afghanistan.

La mort de Javier Valdez a suscité une vague d'indignation dans le milieu journalistique mexicain. Différents pays et organisations internationales ont demandé qu'une enquête soit menée afin de retrouver les responsables de ce crime.