L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner a été entendue mardi par un juge dans une affaire de corruption présumée et s'est dite «victime d'une persécution judiciaire».

À la tête de l'Argentine de 2007 à 2015, Mme Kirchner n'a pas répondu aux questions du juge Claudio Bonadio et s'est contentée de présenter un écrit dans lequel elle demande d'être mise hors de cause.

Elle n'a fait aucune déclaration en sortant du tribunal Comodoro Py. Sur les réseaux sociaux, elle se plaint d'une «persécution judiciaire et médiatique sans précédent dans le pays depuis le retour de la démocratie, et qui touche mes enfants».

Lundi, son fils Maximo (40 ans, député) et sa fille Florencia (26 ans) ont également été convoqués par le juge dans la même enquête.

Le magistrat soupçonne les Kirchner d'avoir encaissé des dessous-de-table versés par des entreprises de BTP via la société Los Sauces, créée alors que Cristina Kirchner était sénatrice et son mari président de la République.

Comme à chacune de ses convocations devant la justice, des militants pro-Kirchner manifestaient leur soutien devant l'entrée du palais de justice.

Le juge annoncera dans les prochains jours s'il inculpe l'ancienne chef de l'État.

Mme Kirchner, 64 ans, a déjà été mise en examen dans deux autres dossiers, une affaire de corruption portant sur des appels d'offres truqués en faveur d'un homme d'affaires proche d'elle et une affaire de spéculation sur les taux de change.

Depuis la fin de son mandat en décembre 2015, Mme Kirchner vit en Patagonie, en retrait de la vie politique.

Les élections législatives de mi-mandat auront lieu en octobre et ses partisans aimeraient qu'elle mène la liste du Front pour la victoire (FPV, gauche), coalition avec laquelle elle gouvernait.