Cuba et les États-Unis ont signé un accord de coopération en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la traite de personnes et la cybercriminalité, consolidant leur rapprochement quatre jours avant l'installation de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Ce «mémorandum d'entente» a été signé lundi à La Havane en présence de Ben Rhodes, proche conseiller de Barack Obama qui fut en première ligne dans les négociations secrètes ayant conduit au spectaculaire dégel engagé fin 2014 entre les anciens ennemis de la Guerre froide, a rapporté mardi le quotidien officiel Granma.

Outre le terrorisme, les parties ont convenu de coordonner leurs efforts pour combattre «le trafic illégal de stupéfiants, les délits commis à l'aide de technologies de l'information et de communication, et (à coopérer) en matière de cybersécurité», a précisé le quotidien d'État.

Sont également concernés par ce mémorandum «la traite de personnes, le trafic illicite de migrants, le trafic de faune et de flore, le blanchiment d'actifs (...) et la contrebande».

En mai 2015, les États-Unis ont retiré Cuba de leur liste noire d'«États soutenant le terrorisme», ouvrant la voie à la reprise de leurs relations diplomatiques deux mois plus tard.

Depuis, La Havane et Washington ont signé une dizaine d'accords de coopération dans divers domaines comme la santé, la recherche médicale, l'agriculture, l'environnement ou l'aviation civile.

La semaine dernière, Barack Obama a annoncé la levée des facilités d'entrée accordées depuis 1966 aux migrants clandestins cubains, une étape majeure dans un rapprochement que l'équipe Obama semble s'efforcer à cimenter avant la prise de fonctions vendredi du nouveau président américain Donald Trump.

Ces dernières semaines, ce dernier a entretenu le doute sur la position qu'il entendait adopter sur le dossier cubain, même si fin novembre il avait menacé par tweet de mettre fin au dégel si La Havane n'offrait pas davantage de contreparties sur les droits de l'Homme ou sur l'économie de marché.