Le dialogue semble reprendre timidement au Venezuela, entre le gouvernement du président Nicolas Maduro et ceux qui veulent le chasser du pouvoir.

Les deux camps se sont rencontrés jusque vers 2 h, lundi matin. Ils ont alors annoncé le début de discussions parallèles portant sur quatre sujets, allant des droits de la personne à la démocratie.

Ces discussions seront modérées par un émissaire du Vatican et par d'anciens présidents de l'Espagne, du Panama et de la République dominicaine. Tous étaient présents à un musée de l'ouest de Caracas pour cette annonce, tout comme M. Maduro.

Certains adversaires du président Maduro se méfient toutefois de cette ouverture soudaine, craignant une tactique du régime pour amenuiser la pression dont fait l'objet M. Maduro. Plusieurs Vénézuéliens estiment que le président est responsable d'une inflation qui échappe à tout contrôle, ainsi que des pénuries alimentaires et de médicaments.

Quinze partis membres d'une alliance de l'opposition ont boycotté la rencontre, refusant de discuter avec le gouvernement tant qu'il n'aura pas libéré plusieurs militants incarcérés. Ils réclament aussi la tenue d'un référendum de destitution autorisé par la Constitution, mais annulé par le gouvernement.

Des dizaines de milliers de partisans de l'opposition sont descendus dans les rues du pays la semaine dernière et une autre manifestation est prévue pour jeudi.

L'émissaire du Vatican, l'archevêque Claudio Maria Celli, a lancé un appel au compromis pour éviter que ces discussions n'échouent comme les précédentes.