Des milliers de femmes en Argentine arrêteront de travailler pendant une heure aujourd'hui pour protester contre l'horrible viol et meurtre d'une adolescente. Elles répondront ainsi à l'appel d'un collectif « pour exiger la fin de la violence machiste » dans ce pays où s'additionnent sans cesse les meurtres sordides de femmes.

Lucía Pérez, adolescente de 16 ans, est décédée plutôt ce mois-ci, dans la ville de Mar del Plata. Deux hommes l'ont déposée à l'hôpital le 8 octobre, fraîchement lavée et habillée, disant qu'elle était morte d'une surdose. Mais les médecins ont tiré leurs propres conclusions : viol, torture, assassinat. Ce meurtre a outré le pays.

Les activistes du collectif Ni Una Menos (Pas une de moins) invitent ainsi les femmes à faire une heure de grève, entre 13 h et 14 h, heure locale. Elles ont nommé l'événement Miercoles Negro, qui signifie mercredi noir en espagnol.

« Que vous soyez au bureau, à l'école, à l'hôpital, au journal, au tribunal, au magasin ou à l'usine, où que vous travailliez, arrêtez une heure pour demander la fin de la violence machiste », écrivent les organisateurs.

Puis, le collectif invite les femmes à porter du noir et à participer à une manifestation à 17 h à Buenos Aires où elles se dirigeront vers la place de Mai. 

En moyenne, une femme est tuée toutes les 36 heures dans des cas de violence conjugale en Argentine.

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