Le Congrès va conserver l'embargo sur Cuba qui existe depuis plus de 50 ans, a promis mardi Paul Ryan, chef des républicains à la Chambre des représentants, malgré les récentes mesures prises par Barack Obama pour poursuivre le dégel des relations avec le régime communiste.

«J'ai pleinement l'intention de maintenir l'embargo sur Cuba», a écrit sur Twitter Paul Ryan, l'homme fort du Congrès.

Le président américain a émis la semaine passée un ordre exécutif pour adoucir les sanctions sur le commerce avec Cuba, presque deux ans après l'annonce surprise d'un rapprochement des États-Unis avec cet ancien ennemi de la Guerre froide.

Cet embargo en vigueur depuis le début des années 1960 reste une pierre d'achoppement majeure dans les relations entre les deux pays.

Mais Paul Ryan, dans un communiqué plus détaillé, a insisté sur le fait qu'il s'opposerait «à la mesure unilatérale de l'administration Obama pour lever l'interdiction du commerce avec Cuba».

«Les Castro continuent à emprisonner des militants pro-démocratie à un rythme de plusieurs centaines par mois, mais pourtant l'administration Obama multiplie les efforts pour apaiser ce régime oppressif», a regretté M. Ryan, faisant référence au leader révolutionnaire Fidel Castro et à son frère qui a pris sa suite, l'actuel président Raul Castro.

Selon le chef des républicains à la Chambre des représentants, le président Castro a fait peu de progrès pour améliorer les conditions de vie des Cubains, malgré des perspectives économiques intéressantes en raison de l'amélioration des relations avec les États-Unis.

«Comme ces deux dernières années de normalisation des relations ont seulement renforcé le régime au détriment du peuple cubain, j'ai pleinement l'intention de maintenir l'embargo sur Cuba», a encore indiqué Paul Ryan.

L'embargo contre Cuba était destiné à l'origine à priver de dollars le régime cubain. Malgré le réchauffement des relations entre les deux pays depuis près de deux ans, cet embargo reste largement en place.