Le Brésil a « tourné la page » après une longue période de « turbulences politiques » et d'étranglement économique, a affirmé vendredi son nouveau président Michel Temer depuis la Chine, deux jours après la destitution controversée de Dilma Rousseff.

« Nous avons souffert de turbulences politiques et économiques, souffert de la récession, mais cette page est désormais tournée », a assuré M. Temer devant la presse, à l'occasion d'un passage-éclair à Shanghai, avant un sommet du G20 à Hangzhou (est).

« Le Brésil laisse résolument derrière lui toute l'instabilité économique et politique dont il a souffert ces dernières années », a-t-il insisté, à l'issue d'une rencontre avec le maire de Shanghai, Yang Xiong.

Le centriste Michel Temer est devenu mercredi le nouveau président du Brésil, quelques heures après la destitution de l'ancienne présidente Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics, marquant la fin de 13 ans de gouvernements de gauche dans le pays.

Ancien vice-président de Mme Rousseff dont il a précipité la chute, il a aussitôt promis « de remettre le pays sur les rails », alors que le Brésil, qui compte 204 millions d'habitants, est plongé dans la pire récession des 80 dernières années et compte 12 millions de chômeurs.

M. Temer, qui participe dimanche et lundi au sommet des dirigeants des puissances du G20 à Hangzhou, a par ailleurs appelé à renforcer les coopérations économiques sino-brésiliennes, notamment pour conforter la crédibilité de son pays.

« La Chine et le Brésil doivent courageusement s'épauler, d'autant que l'économie brésilienne retrouve désormais la santé et que nos perspectives économiques sont prévisibles » à nouveau, a commenté M. Temer depuis Shanghai, selon la traduction officielle en chinois de ses propos.

Le nouvel homme fort du plus grand pays d'Amérique latine s'est dit ravi que la Chine soit la destination de son premier voyage officiel.

« La Chine est le partenaire dont la coopération est la plus cruciale pour le Brésil en ce moment. Pour conforter la confiance envers le Brésil, nous avons besoin du soutien chinois », a-t-il indiqué.