Les sénateurs brésiliens ont interrogé les deux derniers témoins appelés par la défense de la présidente suspendue Dilma Rousseff, qui fait face à un procès en destitution pour avoir prétendument contourné les règles fiscales dans la gestion du budget du gouvernement fédéral.

Lors de la troisième journée d'audiences, samedi, les sénateurs ont interrogé l'ancien ministre des Finances, Nelson Henrique Barbosa. Un professeur de droit, Ricardo Lodi, a témoigné plus tard dans la journée.

Dilma Rousseff devrait quant à elle comparaître lundi. Le procès en destitution culminera par un vote qui pourrait l'écarter définitivement du pouvoir.

Le Sénat a voté en mai pour une procédure de destitution et a suspendu la présidente pour une période pouvant aller jusqu'à 180 jours, le temps de mener le procès.

Le vice-président Michel Temer assume la présidence sur une base intérimaire depuis le mois de mai. Si Mme Rousseff est destituée, il effectuera le reste de son mandat, jusqu'en 2018.

L'économiste Luiz Gonzaga Belluzzo, qui a témoigné vendredi, estime pour sa part que la présidente du Brésil n'a pas violé de lois fiscales. Selon l'expert, Mme Rousseff n'a pas caché des dépenses gouvernementales, comme ses détracteurs le clament. Elle aurait plutôt mis de l'avant, au début de l'année 2015, un plan pour maintenir les investissements de l'État dans un contexte où les revenus baissaient, a-t-il fait valoir.