«On est OK les amigos... Plus de peur que de mal!» Quand Marie-Christine Amyot a publié ce message sur Facebook, ç'a été le soulagement pour ses proches. La Québécoise habite en Équateur. Coupée de tout contact après le séisme, elle n'a été en mesure de rassurer les siens que plusieurs heures après la secousse meurtrière de samedi soir.

«Ma famille était super inquiète. Il n'y avait plus d'électricité, donc plus d'internet, et personne n'avait de réseau», explique Marie-Christine qui ignorait alors l'ampleur du désastre.

La jeune femme de 28 ans est guide de surf. Au moment du séisme, elle se trouvait avec son conjoint équatorien, Israël Barona, et cinq apprentis surfeurs, dont trois Canadiennes. Le groupe était à la station balnéaire d'Ayampe, à quelque 300 km de l'épicentre. Néanmoins, le tremblement de terre s'est bien fait sentir.

«Ça a commencé lentement, puis ça s'est mis à trembler et l'électricité a coupé, raconte-t-elle. Nous étions à côté de la cuisine et on entendait la vaisselle cogner.»

Comme dans un film

Le groupe est sorti de l'hôtel, et peu de temps après, l'alerte au tsunami a été lancée.

«Un camion avec un haut-parleur se promenait dans les rues du village et annonçait l'alerte au tsunami. C'était comme dans un film, rapporte Marie-Christine. À ce moment, c'était un peu la folie. Les gens couraient avec leur bébé dans les bras ou leur valise pour aller dans la montagne [derrière l'hôtel].»

L'alerte a finalement été levée quelques heures plus tard. Hier, puisque c'était la fin du camp de surf, les apprentis ont pris la route de l'aéroport et Marie-Christine est repartie à Montanita, où elle habite face à la mer avec Israël. Leur maison n'a pas été endommagée. Quand l'électricité est revenue, comme tout le monde, elle a ouvert son ordinateur pour constater l'ampleur de la tragédie qui venait de frapper son pays d'adoption.