Un laboratoire autrichien n'a découvert aucune preuve permettant de confirmer que les restes humains retrouvés dans un incinérateur à déchets au Mexique étaient ceux des 43 étudiants disparus en septembre 2014 dans l'État de Guerrero.

Dans un communiqué publié tard vendredi soir, le bureau du procureur général du Mexique a indiqué que l'Institut de médecine légale de l'Université d'Innsbruck avait examiné les échantillons fournis, qui comprenaient notamment des cheveux.

Selon le bureau, le labo n'a pas réussi jusqu'à maintenant à établir des profils génétiques à partir des tests d'ADN. Il a ajouté que d'autres tests étaient actuellement en cours et que leurs résultats seraient divulgués ultérieurement.

Les enquêteurs mexicains ont émis l'hypothèse que les étudiants avaient été livrés par la police à des narcotrafiquants qui les avaient tués avant de brûler leurs corps dans l'incinérateur.

Cette théorie a été contestée par deux groupes d'experts indépendants ayant étudié le dossier. Ils avaient conclu qu'il n'y avait aucune preuve qu'un feu assez puissant pour consumer les dépouilles avait été allumé dans l'incinérateur. Les familles des étudiants ont aussi remis publiquement en question l'investigation du gouvernement mexicain.

D'après le bureau du procureur général, le laboratoire autrichien a déterminé que certains des échantillons de cheveux étaient humains alors que d'autres étaient d'origine animale.

Pour le moment, aucun des cheveux humains n'a pu être associé aux séquences d'ADN des proches des disparus.

La disparition des étudiants a été dénoncée tant au Mexique que sur le plan international et la mauvaise gestion présumée du dossier par l'administration du président Enrique Pena Nieto a valu à ce dernier de nombreuses critiques.