Une commission chargée d'enquêter sur les controversées élections présidentielles haïtiennes affirme que le premier tour a été entaché d'irrégularités, mais que le deuxième tour pourra tout de même avoir lieu dans deux semaines, comme prévu.

Selon le rapport de la commission publié dimanche, des irrégularités se sont produites lors du scrutin du 25 octobre, notamment lorsque des employés des bureaux de vote sont intervenus en faveur de certains des 54 candidats en lice.

Le document, qui ne cite aucun nom, recommande aux autorités d'entreprendre des actions en justice contre ces employés et les autres personnes impliquées.

Il les exhorte également à adopter des mesures afin d'améliorer la transparence des élections, soulignant que le conflit entourant le scrutin d'octobre montre que les institutions électorales d'Haïti ne bénéficient plus de la crédibilité nécessaire pour aller de l'avant avec le processus sans risquer de plonger le pays dans une crise encore plus grave.

Le rapport n'indique toutefois pas que les problèmes observés sont trop sérieux pour avoir eu une réelle influence sur les résultats du vote de cet automne ou pour repousser de nouveau le second tour, qui doit se dérouler le 17 janvier.

Les partis de l'opposition contestent les résultats des élections du 25 octobre, selon lesquels le candidat du gouvernement, Jovenel Moïse, est arrivé en première place. Il devra affronter Jude Célestin, qui s'est classé en deuxième position et qui dénonce aussi le décompte officiel.

La controverse, qui a généré plusieurs manifestations, a poussé le conseil électoral haïtien à reporter le deuxième tour, qui devait avoir lieu au départ en décembre, et le gouvernement à créer une commission pour analyser le processus et recommander des changements.