Le président cubain, Raul Castro, a entamé vendredi sa première visite d'État au Mexique, lors d'un sommet bilatéral dans la ville coloniale de Mérida, afin de renforcer des relations en perte de vitesse depuis 15 ans.

Le président cubain et son homologue mexicain, Enrique Peña Nieto, doivent participer à une réunion privée, puis signer un mémorandum d'entente sur la question du flux migratoire.

La récente normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis a provoqué une importante migration de citoyens cubains transitant par le Mexique pour rejoindre l'eldorado américain.

Cette visite, qui s'achèvera samedi, intervient également alors que le Venezuela, principal partenaire commercial de l'île, fait face à une importante crise économique.

Le Mexique a d'ores et déjà lancé différents projets d'investissement dans le méga-port de Mariel, situé à 45 kilomètres de La Havane, où l'entreprise mexicaine Richmeat a été la première à investir.

La visite du président cubain a «une signification spéciale» pour le gouvernement mexicain, dans le cadre d'une relation «agréable pour les deux pays, actuellement dans un moment excellent», avait souligné le ministère mexicain des Affaires étrangères.

Le Mexique avait été l'unique pays d'Amérique latine qui n'avait pas rompu ses relations diplomatiques avec Cuba en 1962 lors de l'instauration de l'embargo américain.

Il a été également un des premiers pays à investir à Cuba lors de la timide ouverture opérée par l'île dans les années 1990, s'engageant dans le tourisme, la fabrication de ciment et la téléphonie, mais sa présence avait ensuite décliné au fil des ans.

Il est désormais le troisième partenaire commercial de Cuba en Amérique latine, après le Venezuela et le Brésil.

Mais il reste un allié important de Cuba, ayant à plusieurs reprises joué le rôle de médiateur entre Américains et Cubains depuis 1962.