La Marine mexicaine a annoncé avoir secouru sur la côte du Chiapas (sud-est) quatre pêcheurs d'Équateur et de Colombie qui affirment avoir passé plus d'un mois à la dérive, après s'être perdus et avoir épuisé tout leur carburant.

Le sauvetage a eu lieu samedi, à 260 kilomètres au sud-ouest du port de Chiapas. La nuit précédente, un avion de patrouille avait repéré «une petite embarcation à la dérive avec quatre personnes à bord en train d'agiter les bras pour demander de l'aide», a expliqué la Marine dans un communiqué.

Le navire Patrouille océanique est alors allé à la rescousse du bateau et de ses occupants : deux Équatoriens de 26 et 42 ans et deux Colombiens de 28 et 34 ans.

«Les naufragés ont raconté qu'ils ont quitté le port d'Esmeraldas, en Équateur, le 24 septembre et qu'ils se sont perdus en haute mer pendant qu'ils pêchaient», selon la Marine.

Leur bateau est ensuite parti «à la dérive le 1er octobre quand le combustible a été épuisé, alors qu'ils essayaient de rentrer au port, et ils ont donc été emportés par le courant jusqu'à parvenir dans les eaux mexicaines».

Le personnel de la Marine mexicaine a apporté des soins médicaux, ainsi que de l'eau et de la nourriture, aux pêcheurs, qui «tous étaient dans un état clinique de déshydratation, après avoir passé 30 jours en haute mer».

Les quatre hommes ont été transférés à l'Institut national de la migration à Tachapula, dans l'État du Chiapas.

En janvier 2014, José Salvador Alvarenga, un pêcheur originaire du Salvador, parti du Mexique, avait été retrouvé dans le Pacifique Sud après 13 mois perdu en mer en raison d'une avarie de moteur.

Il était réapparu aux îles Marshall, à 12 500 km de son point de départ, en haillons, amaigri, barbu et les cheveux longs, les genoux éraflés, affirmant aux médias locaux avoir survécu en se nourrissant d'oiseaux, de poissons et en buvant du sang de tortue ainsi que son urine.

Son récit avait laissé dubitatifs certains spécialistes, mais il avait passé avec succès le test du détecteur de mensonges et une étude de l'Université d'Hawaï à Manoa avait corroboré ses dires, après avoir analysé les vents et les courants au cours de cette période dans la zone traversée.