Les autorités de la ville amazonienne de Manaus, dans le nord du Brésil, enquêtent sur une vague de 37 homicides en trois jours, sans écarter une éventuelle implication de la police, a indiqué le secrétaire à la Sécurité publique de l'État d'Amazonas.

«L'usage d'armes réservées à la police constitue l'un des indices de sa possible connexion avec les crimes, bien qu'il existe un grand nombre d'armes volées aux mains de criminels», a déclaré dans un courriel à l'AFP le secrétaire à la Sécurité Sergio Fontes.

«Je ne veux écarter aucune hypothèse. Ce qu'il s'est passé peut être lié à des morts dans des prisons ou à la mort d'un sergent de la police militaire» vendredi, a-t-il ajouté.

Sur les 37 homicides recensés entre vendredi et lundi derniers, 35 ont été commis par armes à feu, selon les autorités.

Les homicides ont été commis en divers points de cette ville de 1,7 million d'habitants et la police travaille encore à en établir la chronologie.

La police militaire a été déployée dès la fin de semaine pour tenter de rétablir la sécurité. Lundi, quelque 32 personnes avaient été interpellées, ainsi que 10 armes et 16 véhicules saisis.

Manaus, ville hôte du Mondial-2014 de football, accueillera en août 2016 des matchs de soccer des jeux Olympiques de Rio de Janeiro, située à 4200 kilomètres de distance.

Entre 2010 et 2012, la ville a connu un taux annuel d'homicide de 37,4 pour 100 000 habitants, selon les autorités. Sur la même période, le Brésil a affiché un taux de 19,7 meurtres pour 100 000 habitants par an.