Plusieurs travaux destinés aux jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro étaient paralysés mardi à 70% en raison d'une grève entamée la veille par des milliers d'ouvriers revendiquant une augmentation de salaire.

«Les chantiers du stade Engenhao, du complexe Deodoro, de l'aéroport international du Galeao, du port et ceux de la ligne sud du métro et de la route trans-olympique sont paralysés à 70%», a déclaré à l'AFP le président du syndicat des travailleurs de la construction lourde de Rio, Nilson Duarte Costa.

L'Entreprise Olympique Municipale a indiqué de son côté que seule une petite partie des travaux du secteur nord du complexe Deodoro - où se dérouleront onze modalités des JO - ont été touchés par la grève et que cela n'affectera pas le chronogramme.

La grève est prévue pour durer toute la semaine alors qu'est attendue une mission des membres du Comité olympique international (COI).

Les grévistes affirment que 10 000 travailleurs ont adhéré au mouvement alors qu'un juge a décrété lundi que 30% des ouvriers devaient assurer un service minimum.

Une réunion entre grévistes et l'entreprise patronale aura lieu vendredi pour tenter d'arriver à un accord, devant le Tribunal régional du travail.

Lors de sa dernière visite à Rio, fin février, le COI avait attiré l'attention sur le calendrier serré des travaux du terrain de golf, du vélodrome et de la piste équestre.

Les épreuves de hippisme auront lieu dans le complexe de Deodoro, situé dans un quartier pauvre de Rio.

Cette ville sera la première d'Amérique du Sud à accueillir des JO du 5 au 21 août 2016.