Le taux d'homicides au Honduras, pays considéré comme le plus dangereux au monde par l'ONU, a baissé en 2014 pour s'établir à 68 pour 100.000 habitants, selon l'Observatoire de la violence de l'Université nationale.

Avec 5936 meurtres sur 2014, «le taux d'homicides a diminué de 17,5% sur les trois dernières années», indique le rapport annuel de l'Observatoire, présenté par sa directrice, Migdonia Ayestas, et la rectrice de l'Université, Julieta Castellanos.

En 2014, «90,9% des victimes étaient des hommes», pour une moyenne de 16 morts par jour, dans ce pays d'Amérique centrale de huit millions d'habitants, selon le rapport.

L'Observatoire avait recensé 6757 homicides en 2013 (79 pour 100 000 habitants), contre 7172 en 2012 (85,5 pour 100 000). En 2012, l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) mentionnait un taux de 90,4 pour 100 000 habitants.

La capitale Tegucigalpa et San Pedro Sula, deuxième ville du pays, parfois considérée comme la plus dangereuse du monde, accumulent 34,8% des meurtres commis l'an dernier, précise le rapport.

Début mars, l'organisation de protection de la jeunesse Casa Alianza, basée à New York, avait de son côté dénoncé l'augmentation du nombre de meurtres de jeunes de moins de 23 ans depuis l'élection du conservateur Juan Orlando Hernandez, qui a déployé l'armée dans le pays dans le cadre d'opérations de lutte contre le crime.

D'après l'organisation, 1076 jeunes et enfants ont été tués depuis janvier 2014, soit une moyenne de 82,7 décès par mois, chiffre le plus élevé depuis 1998.

Le président assure que sept homicides sur 10 dans le pays sont liés au trafic de drogues vers les États-Unis et aux activités des «maras», des groupes criminels dédiés aux extorsions et à de nombreux trafics, se livrant à de violents affrontements.