Des incidents ont éclaté lundi en Haïti lors d'une nouvelle journée de grève et de manifestations, où syndicats de transporteurs et opposition continuent de réclamer la baisse du prix des produits pétroliers.

À Port-au-Prince, les activités étaient considérablement affectées par le mouvement qui a paralysé les écoles, les commerces ainsi que l'administration.

Des accrochages entre manifestants et forces de l'ordre auraient fait plusieurs blessés à Port-au-Prince, selon la presse locale.

Le porte-parole de la police haïtienne Gary Desrosiers, interrogé par l'AFP, a dit ne pas être en mesure de fournir un bilan.

«Il y a des incidents, des barricades de pneus enflammés, des routes sont bloquées, mais la police dégage les voies pour faciliter la circulation. Nous avons procédé à quelques interpellations», a déclaré M. Desrosiers.

Des jeunes avaient bloqué certaines rues à l'aide de grosses pierres et de troncs d'arbre pour décourager les automobilistes et les motos-taxis, très nombreux dans le pays.

Les syndicats réclament une baisse allant jusqu'à 50 % du prix du gallon (environ 3,7 litres) d'essence, qui se vend actuellement à un peu plus de 4 $, et du diesel, qui vaut près de 3,50 $ à la pompe.

«Les arrêts de travail provoqués par ces appels à la grève ne peuvent que nuire à l'économie nationale, et engendrer des conséquences néfastes pour les populations les plus vulnérables», a de son côté expliqué le gouvernement haïtien dans un communiqué.

La semaine dernière, au moins six étudiants avaient été blessés par des balles en caoutchouc tirées par la police à Port-au-Prince, lors d'un mouvement similaire.