Les homicides liés au crime organisé ont baissé de 33 % au Mexique en 2014 par rapport à l'année précédente, selon des chiffres officiels fournis vendredi à l'AFP par la présidence de la République.

Ces homicides sont passés de 10 076 en 2013 à 6797 en 2014, selon ces statistiques. Les chiffres de 2013, première année du président Enrique Peña Nieto au pouvoir, représentaient déjà une baisse de 32 % par rapport à 2012.

La tendance à la baisse avait commencé lors de la dernière année de la présidence Felipe Calderon (2006-2012), en passant de 16 990 en 2011, année record, à 14 857 en 2012.

Les homicides liés à la violence du crime organisé avaient connu une montée vertigineuse après le lancement en décembre 2006 par le président conservateur Felipe Calderon d'une vaste opération militaire contre les narcotrafiquants.

De 2007 à 2014, le Mexique a enregistré, selon les chiffres officiels, 83 234 homicides liés aux luttes entre groupes criminels, aux crimes des narcotrafiquants et aux affrontements entre ces derniers et les forces de sécurité.

Plus de 20 000 personnes ont disparu durant cette période, également selon les données officielles.

Le président Peña Nieto a maintenu les militaires dans la lutte intérieure contre les trafiquants de drogue, mais il a créé une gendarmerie chargée spécialement de la lutte contre le crime organisé au sein de la police fédérale.

Malgré cette baisse annoncée des homicides liés au crime organisé, le président mexicain a affronté fin 2014 la pire crise de son mandat en raison de la disparition en fin septembre de 43 étudiants attaqués par des policiers locaux corrompus, à Iguala, dans le sud du Mexique.

Selon les autorités judiciaires, ces étudiants de l'école normale rurale d'Ayotzinapa ont ensuite été remis par les policiers au groupe criminel des  Guerreros Unidos, qui les a probablement massacrés.