Des dirigeants d'ethnies indiennes amazoniennes du Pérou, du Brésil, d'Équateur et de Colombie se sont réunis samedi à Lima pour réclamer des droits sur leurs territoires ancestraux en marge de la Conférence de l'ONU sur le climat qui se tient dans la capitale péruvienne.

Vêtus de leurs tenues traditionnelles, près de 500 représentants des communautés indiennes de la forêt amazonienne se sont rassemblés sur une plage de Lima appelée Agua Dulce et ont tracé avec leurs corps un dessin géant représentant un arbre et le visage d'un indigène avec le slogan: «Peuples + droits. Forêts vivantes».

«Nous voulons des forêts sans pétrole et sans mines, sans déboisement illégal. Nous exigeons nos droits territoriaux. Nous, les peuples indigènes, sans les forêts, nous ne pouvons pas exister», a déclaré à l'AFP Henderson Rengifo, dirigeant de l'ethnie achuar et de l'Association interethnique de développement de la forêt péruvienne (Aidesep), laquelle avait convoqué le rassemblement.

Selon l'Aidesep, au moins 1160 communautés indigènes réclament des titres de propriété sur les territoires amazoniens sur lesquels elles sont installées.

Les communautés indigènes ont réclamé auprès des délégués des 195 pays participants à la 20e Conférence annuelle de l'ONU sur le climat (COP20), qui se tient du 1er au 12 décembre à Lima, l'attribution de titres de propriété sur quelque 20 millions d'hectares de forêt.