L'Équateur a garanti vendredi l'asile politique «aussi longtemps que nécessaire» au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, reclus dans son ambassade à Londres, après la confirmation par la justice suédoise du mandat d'arrêt européen à son encontre.

Le gouvernement de Quito «déclare la validité de l'asile concédé à Julian Assange et réaffirme son intention de maintenir cette protection aussi longtemps que nécessaire, jusqu'à ce que ce dernier soit en lieu sûr», indique un communiqué publié par le ministère équatorien des Affaires étrangères.

La cour d'appel de Stockholm a confirmé jeudi le mandat d'arrêt contre le cybermilitant dans une affaire d'agressions sexuelles. Émis en novembre 2010, ce mandat vise à l'entendre à propos des accusations portées contre lui par deux jeunes femmes d'une trentaine d'années.

L'Australien de 43 ans, qui vit dans l'ambassade d'Équateur à Londres depuis juin 2012, nie les faits et demande à être entendu dans la capitale britannique, ce que refusent les magistrats suédois.

«L'Équateur maintient sa proposition pour que des fonctionnaires suédois viennent recueillir la déclaration de Julien Assange dans son ambassade à Londres, ou encore à travers des moyens télématiques» comme la visio-conférence, ajoute le communiqué du ministère à Quito.

M. Assange refuse de se rendre en Suède car il redoute d'être ensuite extradé vers les États-Unis pour la publication par WikiLeaks de 250 000 télégrammes diplomatiques américains et 500 000 rapports militaires classés secrets défense. Une crainte partagée par le président équatorien Rafael Correa, un dirigeant socialiste aux relations tendues avec Washington.