La guérilla des Farc, qui mène des négociations de paix avec le gouvernement de Colombie, a reconnu vendredi avoir capturé deux soldats, qualifiés de «prisonniers de prisonniers», tout en n'écartant pas la possibilité de les relâcher.

«Nous manifestons notre volonté de dialoguer à propos de la libération des prisonniers», ont annoncé les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dans un communiqué publié sur leur site internet.

Les deux soldats colombiens avaient été capturés dimanche lors de combats dans la province d'Arauca, près de la frontière avec le Venezuela, une information rendue publique jeudi par les autorités.

La guérilla a estimé que cette action ne constituait «pas une violation des droits de l'homme», comme l'en a accusé l'armée, assurant qu'elle respecterait «la vie et l'intégrité physique» des soldats détenus.

Engagées depuis deux ans dans des pourparlers de paix, délocalisés à Cuba, les Farc ont également reproché au gouvernement colombien son choix de ne pas accepter un cessez-le-feu jusqu'à l'obtention d'un accord.

«On ne peut comprendre comment un régime qui parle de paix et de réconciliation refuse obstinément de conclure un cessez-le-feu», indique le communiqué de la rébellion.

Fondée en 1964 dans la foulée d'une insurrection paysanne, les Farc, la principale guérilla du pays et la plus ancienne d'Amérique latine, comptent encore officiellement près de 8000 combattants, essentiellement repliés dans les zones rurales.

Début 2012, elles se sont engagées à renoncer aux enlèvements de civils contre rançons, mais se réservent le droit de capturer des policiers ou militaires.