Le secrétaire d'État au Foreign Office, Hugo Swire, a déclaré vendredi que son pays avait «l'intention de promouvoir le renforcement des relations entre Cuba et le Royaume-Uni», au cours d'une visite sur l'île communiste.

«Nous croyons que oui, nous sommes à un moment de renouveau concernant notre présence ici», a déclaré à la presse le ministre dont la visite, entamée jeudi, est la première d'un responsable britannique de ce rang à Cuba depuis dix ans.

Hugo Swire a indiqué avoir eu «des entretiens fructueux et profitables avec des ministres et hauts fonctionnaires cubains».

«Nous avons abordé des thèmes sur lesquels nous sommes vraiment d'accord, et d'autres sur lesquels nous avons certains désaccords (comme) c'est le cas des droits de l'homme, mais nous allons continuer à analyser ces thèmes» et à «faire part de nos préoccupations à ce sujet», a-t-il dit.

Selon lui, les dirigeants cubains «ont été ouverts à la critique». «Ce fut une visite très positive, mais (...) nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir», a ajouté Hugo Swire, qui a signé jeudi plusieurs accords portant sur le commerce, les investissements, les échanges dans le domaine sportif et les affaires consulaires.

La volonté de la Grande-Bretagne de renforcer ses liens avec Cuba s'inscrit dans le cadre d'une  politique lancée en 2010 par les autorités britanniques pour relancer leurs liens avec l'Amérique latine, mais aussi d'un début de normalisation des relations entre Cuba et l'Union européenne, qui ont entamé des négociations à ce sujet en avril.

Cuba est l'unique pays d'Amérique latine qui n'a pas d'accord de dialogue politique avec l'UE, même si des accords bilatéraux ont été signés avec 15 des 28 États membres.

Les Britanniques sont les touristes européens les plus nombreux à se rendre sur l'île, avec 150 000 visiteurs par an, mais le commerce bilatéral reste faible, avec à peine 40 millions de dollars en 2009, dernier chiffre officiel publié.

«Il y a d'importantes entreprises britanniques qui veulent venir et contribuer au développement du tourisme à Cuba, et d'autres qui se sont développées dans les énergies renouvelables et qui peuvent aider Cuba à ne pas être aussi dépendante des combustibles fossiles», a expliqué vendredi Hugo Swire.

Le groupe britannique de tourisme Esencia Hotels and Resorts prévoit ainsi de construire un luxueux club de golf près de la station balnéaire de Varadero, un projet de 350 millions de dollars.