Le Parti socialiste brésilien (PSB), pour lequel l'écologiste Marina Silva était candidate, opterait pour un soutien au social-démocrate Aecio Neves au second tour de la présidentielle le 26 octobre pour empêcher la réélection de Dilma Rousseff, a indiqué mercredi un des ses dirigeants.

Beto Albuquerque, colistier de Mme Silva, a déclaré avoir consulté 33 des 34 députés du PS dont 28 ont opté pour un appui à M. Neves, du parti de la social démocratie(PSDB, centre droit).

Quatre autre élus ont opté pour la neutralité et un dernier pour un soutien sous conditions.

«Je crois qu'au sein du PSB, il est très clair que nous n'allons pas voter pour Rousseff. Si nous votons pour Aecio, cela dépend si l'on est d'accord avec son programme», a-t-il dit à la presse, alors que les cadres du PSB étaient réunis mercredi pour déterminer sa position officielle.

Mme Rousseff, 66 ans, du Parti des Travailleurs (PT, gauche) a remporté dimanche dernier le 1er tour avec 41,59% des voix contre 33,55% à Aecio Neves, 54 ans.

Au second tour, tous deux se disputeront les voix de Mme Silva, 56 ans, qui est arrivée à la 3ème place avec 21,3% des voix.

Mme Silva annoncera jeudi qui elle soutient, à l'issue d'une réunion avec son parti écologiste Red Sustentabilidade et tous les partis alliés.

Elle avait fait irruption dans la course présidentielle lorsque le PSB l'avait désignée candidate après la mort dans un accident d'avion en août, de son leader Eduardo Campos. Elle avait été sa colistière.

Selon Walter Feldman, porte-parole de Red Sustentabilidade, le parti n'est pas encore arrivé à un consensus autour d'un soutien à Neves, le favori des marchés, ajoutant qu'il était clair qu'il n'appuierait pas la présidente sortante.

D'autres partis alliés de Mme Silva, comme le petit Parti populaire socialiste (PPS, ex parti communiste) et le Parti social chrétien (PSC) ont annoncé mercredi leur soutien à Neves. Le Parti des Verts (PV) en a fait de même.

«Aujourd'hui le PSC, le PPS et le PV m'ont manifesté leur appui très important», a déclaré M. Neves lors de sa campagne à Brasilia avec ses principaux alliés et les nouveaux députés, sénateurs et gouverneurs élus du PSDB.

«Il y a un sentiment clair de volonté de changement au Brésil», a-t-il souligné.