Après des années de lutte politique en Équateur, les couples gais ou transsexuels ont pu inscrire pour la première fois lundi leur union de fait sur leur document d'identité.

Vêtue d'une robe de mariage et d'une couronne de fleurs, Diane Rodriguez, et son compagnon Nicolas Guamanquispe, en costume-cravate, ont inauguré ce nouveau droit lors d'une cérémonie dans les bureaux du Registre civil de Guayaquil.

«Nous sommes le premier couple à enregistrer de facto notre union. En ce sens, nous consacrons notre union (...). En cet instant, nous sommes très heureux car ce sont les droits humains qui ont prévalu», a déclaré à l'AFP Diane Rodriguez, qui préside l'association de défense des minorités sexuelles «Silueta X».

A Quito, un autre couple s'est enregistré, composé de deux femmes britanniques résidant dans la capitale. Connues des médias, elles avaient déjà tenté en vain d'enregistrer sous leurs patronymes leur fille née en 2011.

Le mariage entre personnes du même sexe reste interdit dans ce pays de plus de 15 millions d'habitants, en majorité catholiques.

Le président socialiste Rafael Correa, opposé à la légalisation de ce type de mariage, avait toutefois promis d'accorder aux homosexuels la possibilité de faire inscrire leur union sur leur document d'identité.

Au pouvoir depuis 2007, M. Correa, une des figures de la gauche latino-américaine et fervent catholique, avait fait adopter l'année suivante une nouvelle Constitution qui sanctionne toute forme de discrimination sexuelle.

En Amérique latine, le mariage homosexuel est seulement autorisé en Argentine depuis 2010, en Uruguay depuis le 10 avril dernier, ainsi que dans la capitale mexicaine, Mexico, depuis 2009.