Les secouristes espéraient un miracle, lundi, alors qu'ils creusaient délicatement dans la boue, les pierres et l'argile pour tenter de trouver au moins quatre hommes portés disparus depuis la fin de la semaine dernière, lorsqu'un glissement de terrain les a coincés dans une mine d'or du Nicaragua.

Guidés par un mineur ayant réussi à s'enfuir de la mine, les secouristes ont trouvé des outils qui appartiendraient aux disparus, mais n'ont toujours pas retracé ces derniers, quatre jours après la catastrophe. Au moins 26 personnes se sont retrouvées coincées jeudi lorsque la terre autour de la mine a commencé à bouger, à environ 420 kilomètres au nord-est de Managua, la capitale. Vingt-deux hommes ont été secourus du site, puis transférés à l'hôpital avant d'obtenir leur congé. De quatre à huit mineurs sont toujours manquants: le nombre exact est inconnu puisqu'il s'agit de sous-traitants indépendants.

La mine d'or et d'argent d'El Comal est exploitée dans une concession sous responsabilité de la compagnie Hemco, propriété d'une autre entreprise, colombienne celle-là. Mais les mineurs, tous des indépendants, peuvent travailler dans la zone et vendre à l'entreprise tout or trouvé.

De petites équipes dirigées par des mineurs et des intervenants d'urgence creusaient lentement dans le puits de la mine, à près de 200 mètres sous terre. La compagnie avait mis en garde contre le fait de travailler dans la région d'El Comal, d'autant plus que deux mineurs ont été tués dans un glissement provoqué par la pluie à cet endroit, le mois dernier.

Lundi, le responsable des efforts de secours, Javier Amaya, a fait savoir que les niveaux d'oxygène demeuraient bons dans la mine partiellement effondrée, mais que le sauvetage était ralenti par l'eau et l'humidité.