Quelque 20 000 habitants de sept villes du Mexique étaient mardi privés d'eau, après une importante fuite d'acide sulfurique provoquée par une mine de cuivre dans la région de Sonora (nord-ouest).

Un «défaut de structure» dans les installations de la mine Buenavista del Cobre a provoqué mercredi dernier l'écoulement de 40 000 mètres cubes d'acide sulfurique dans le fleuve Sonora, a expliqué à l'AFP Jesus Arias, responsable de la Protection civile de la région.

Mais la mine, située dans la ville de Cananea, «n'a prévenu aucune autorité», a critiqué le fonctionnaire, qui n'a été informé de l'accident de pollution que 24 heures plus tard, par un représentant d'une des municipalités longeant le fleuve de 420 kilomètres de long.

Le produit toxique a provoqué dans le fleuve une tache de couleur orange d'au moins 60 kilomètres, le long de sept villes: Arizpe, Banamichi, Baviacora, Aconchi, Cananea, Ures et Hermosillo.

Devant l'urgence, le personnel de la Protection civile a installé des barrages pour séparer le fleuve des installations de la mine, qui fait partie de l'entreprise Grupo Mexico, un des leaders du secteur en Amérique latine.

De la chaux a également été versée dans l'eau pour neutraliser l'acidité du produit chimique.

En conséquence de cette pollution, la Commission nationale de l'eau (Conagua) a suspendu la fourniture en eau des sept villes affectées, soit 20 000 habitants.

«Il y avait un défaut de structure dans le barrage (de la mine), qui n'était pas bien surveillé ni bien construit, ce qui a entraîné ce problème», a expliqué César Lagarda, responsable de Conagua dans le nord-ouest du pays, sur Milenio Television.

La Commission nationale des droits de l'Homme a, elle, annoncé l'ouverture d'une enquête «pour les possibles violations des droits de l'Homme des habitants de la région de Sonora, affectés par la fuite».

Cette région, qui regroupe 27% de l'activité minière au Mexique, est la principale productrice d'or, de cuivre et de graphite du pays.