Trois soldats ont été tués dans le nord de la Colombie lors d'une attaque à l'explosif, dont les auteurs n'ont pas été identifiés, a annoncé jeudi le ministère de la Défense.

Les faits se sont déroulés mercredi dans le département de Norte de Santander, une région frontalière avec le Venezuela, où opèrent divers groupes illégaux.

Une patrouille a été attaquée avec des «explosifs artisanaux improvisés», selon le communiqué gouvernemental. «Trois soldats professionnels ont été tués et un autre grièvement blessé», ajoute le texte.

Le ministère a aussi fait état de la mort cette semaine d'un policier dans le département du Cauca (ouest).

«Les attaques sans discrimination à des fins terroristes, opérées avec des armes improvisées, non conventionnelles, les homicides et les attentats systématiques contre la force publique et la population civile de la part de groupes armées illégaux constituent des graves violations au droit international humanitaire», a-t-il dénoncé.

La Colombie est en proie depuis un demi-siècle à un conflit interne qui a mêlé l'armée à des guérillas, des milices paramilitaires -dissoutes depuis 2006 - et des bandes criminelles, faisant plusieurs centaines de milliers de morts.

Le gouvernement du président Juan Manuel Santos a ouvert depuis 19 mois des négociations délocalisées à Cuba avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et récemment officialisé un processus de dialogue avec l'Armée de libération nationale (ELN).

Fondées dans les années 1960, l'ELN et les Farc sont les dernières guérillas en activité en Colombie, où elles comptent encore respectivement 2.500 et 8.000 combattants, selon les autorités.