Une manifestation contre le Mondial a rassemblé dimanche sans incident à Brasilia environ 200 protestataires sous haute protection policière, près du stade Mané-Garrincha en marge du match Suisse-Equateur, a constaté une journaliste de l'AFP.

«Je renonce à la Coupe, je veux plus d'argent pour la santé et l'éducation», ont crié les manifestants, dans un concert de sifflets et de tambours, sur l'avenue menant au stade du match où la rencontre a débuté à 13h00 (12h00, heure de Montréal).

Après avoir buté plus tôt sur un lourd dispositif de policier antiémeute, les manifestants ont reflué sans insister vers une station d'autobus à environ un kilomètre de là.

«Nous ne sommes pas contre le soccer, mais nous nous opposons aux 11 milliards de dollars d'argent public dépensés» dans les stades et dans l'organisation de la Coupe, a déclaré à l'AFP Rodrigo Gadelha, 35 ans, membre du Syndicat national de l'Éducation.

Beaucoup portaient des t-shirts floqués du slogan «La Coupe pour qui?». «Pardonnez le manque d'éducation», proclamait une pancarte avec ironie.

La manifestation contrastait avec les cortèges joyeux de partisans se dirigeant vers le stade. Des partisans suisses habillés en vaches portant le drapeau helvétique dansaient au milieu d'Équatoriens en rouge, jaune et bleu.

De petites manifestations contre la facture de la Coupe du monde de soccer et pour l'amélioration des services publics se déroulent en marge de presque tous les matches du Mondial, qui a débuté jeudi au Brésil. Elles dégénèrent régulièrement en heurts sporadiques avec la police.

Elles reprennent les mêmes revendications que celles exprimées massivement par les Brésiliens en juin 2013, lors de manifestations monstres en pleine Coupe des Confédérations.

Mais elles ne rassemblent plus qu'en moyenne 200 personnes, l'immense majorité des Brésiliens préférant, pour le moment, observer une trêve et profiter du Mondial.