Deux suspects ont été arrêtés en Équateur dans le cadre d'une enquête sur un cas de cyber-espionnage visant le président Rafael Correa, ont annoncé jeudi les autorités.

«Deux personnes ont été placées en détention, elles font l'objet d'une enquête concernant la violation des comptes du président», a déclaré Galo Chiriboa, procureur général de la nation, cité par le journal digital public El Ciudadano.

Plusieurs affaires d'espionnage du chef de l'État sur internet ont été dévoilées depuis un an en Équateur et le procureur n'a pas précisé quelle était celle ayant conduit à ces interpellations.

En mars dernier, M. Correa, une des figures de la gauche en Amérique latine, s'est déclaré victime d'un piratage sur Twitter, où son compte, particulièrement actif, est suivi par plus de 1,5 million de personnes.

De faux tweets renvoyaient à un site faisant allusion au collectif de pirates informatiques Anonymous qui prétendait dévoiler des courriers électroniques de fonctionnaires du gouvernement sur des questions de sécurité.

En 2013, M. Correa avait aussi dénoncé l'interception de courriers électroniques, accusant l'opposition de droite d'en être l'auteur.

Le président équatorien a appelé en janvier dernier à une «gouvernance mondiale pour l'internet», afin de lutter contre l'espionnage mais aussi contrôler les abus des internautes.

L'Équateur a déjà affiché un soutien appuyé à l'ex-consultant de l'Agence américaine de sécurité (NSA) Edward Snowden, après avoir accordé l'asile politique au fondateur du site WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis juin 2012 dans son ambassade à Londres.