Au moins sept guérilleros des FARC ont été tués mardi dans des combats avec l'armée en Colombie, deux jours après une offensive militaire qui a fait 14 morts dans les rangs de la rébellion marxiste, ont annoncé les autorités militaires.

Le «bilan provisoire» des affrontements, qui se sont déroulés dans la province de Tolima, dans le centre, est de sept morts, tous «membres d'une colonne mobile» des Forces armées révolutionnaires de Colombie, a indiqué la direction de l'armée dans un communiqué.

Cinq autres guérilleros, dont un blessé, ont été capturés au cours de cette offensive militaire, a-t-on précisé de même source. Un porte-parole militaire a dit à l'AFP que les combats se poursuivaient dans ce secteur rural, situé dans la localité de Planadas.

Les hostilités se sont intensifiées ces dernières semaines entre les autorités et la guérilla colombienne la plus importante, malgré les négociations de paix en cours depuis plus d'un an à Cuba.

Ces pourparlers, qui ont lieu en l'absence d'un cessez-le-feu bilatéral, visent à régler le plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et entraîné le déplacement d'environ 4,5 millions de personnes en près d'un demi-siècle.

De Madrid où il effectue une visite officielle, le président colombien Juan Manuel Santos a félicité ses troupes, réaffirmant son choix de ne pas relâcher la pression militaire sur la guérilla.

«L'offensive militaire se maintient jusqu'à ce que nous parvenions à un accord, comme s'il n'y avait pas de négociations», a-t-il déclaré à la presse espagnole.

Le week-end dernier, un bombardement de l'armée colombienne a provoqué la mort de 14 guérilleros dans un campement situé dans le nord, près de la frontière avec le Venezuela.

De leur côté, les autorités ont attribué aux FARC une attaque à l'explosif perpétrée lundi dans la localité de Toribio (sud-ouest), dont une habitante a trouvé la mort, ainsi qu'un attentat à la bombe, qui a fait la semaine dernière un mort et 25 blessés à Pradera (ouest).

Fondées en 1964, les FARC comptent encore selon les autorités entre 7000 et 8000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales de la Colombie.

Toujours d'Espagne, le chef de l'État, candidat à la présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 25 mai, avait averti lundi les FARC du risque de «rupture» des discussions dans le cas d'une prolongation au-delà de cette année.

Les négociations ont déjà abouti à des accords préalables sur la nécessité d'une réforme agraire et sur la participation des ex-guérilleros à la vie politique. Elles doivent encore régler les questions des trafics illicites, de l'abandon des armes et des réparations pour les victimes.