Des centaines de policiers ont dans la nuit de dimanche à lundi repris la place du Monument de la révolution à Mexico, qui était occupée depuis septembre par des enseignants mécontents de la réforme de l'éducation décidée par le gouvernement du président Enrique Peña Nieto.

Le ministre de l'Intérieur du district fédéral, Hector Serrano, a expliqué sur Twitter que l'opération visait à satisfaire la «demande des habitants de la capitale».

Les policiers ont encerclé la place centrale recouverte de dizaines de tentes et autres abris de fortune dans lesquels les enseignants s'étaient installés il y a plusieurs mois.

Les enseignants ont d'abord refusé de partir, mais ont été bloqués par les policiers sur une partie de la place après de multiples injonctions, cris et bousculades.

«Nous ne partirons pas», a affirmé aux médias locaux Juan José Ortega, l'un des dirigeants pour l'État de Michoacán de la Coordination nationale des travailleurs de l'enseignement (CNTE), dont font partie les enseignants.

«Nous demandons que nous soient accordées quelques heures pour arriver à un compromis» et les autorités ont refusé, a ajouté le syndicaliste, qui accuse le gouvernement du district fédéral d'«agir de manière autoritaire».

La réforme éducative, approuvée par le Congrès et promulguée par le président Peña Nieto en 2013, a pour objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement, avec notamment un meilleur contrôle de l'évaluation des instituteurs. Mais pour de nombreux professeurs, cette réforme a en réalité pour but de «privatiser» l'éducation publique et de permettre les licenciements.