Les fortes pluies qui se sont abattues en décembre sur le sud-est du Brésil se sont déjà soldées par au moins 44 décès et ont fait plus de 60 000 déplacés et sans-abri dans les États de l'Espirito Santo et du Minas Gerais.

Dans l'État de l'Espirito Santo, voisin de celui de Rio de Janeiro, 27 morts ont été recensés lors des précipitations considérées par les autorités comme les plus fortes depuis 90 ans, a indiqué la défense civile dans son dernier bilan, précisant que huit personnes avaient péri lors de la seule journée de jeudi.

Dans ce seul État, 61 379 personnes ont été évacuées.

«Il va falloir reconstruire l'État», a affirmé le gouverneur, Renato Casagrande. Dans les localités inondées, de nombreux ponts et routes ont été endommagés.

Dans le Minas Gerais, où les pluies ont commencé à tomber dès octobre et se sont intensifiées au cours des derniers jours, 17 (bien 17) morts ont été dénombrés et 4.150 personnes ont dû abandonner leur domicile.

Une femme de 56 ans a trouvé la mort le jour de Noël dans un glissement de terrain qui a enseveli sa maison à Juiz de Fora, à 278 km de la capitale Belo Horizonte, a précisé la défense civile.

La semaine dernière, six personnes de la même famille, dont un enfant de sept ans, sont mortes quand un torrent de boue a entrainé leur maison à Sardoa, dans l'est du Minas Gerais.

Un total de 79 communes de cette province sont touchées et l'état d'urgence a été décrété dans 26 d'entre elles.

La présidente Dilma Rousseff a visité mardi, veille de Noël, les zones sinistrées de l'Espirito Santo et promis une aide gouvernementale aux familles touchées.

En janvier 2011, quelques jours après l'arrivée au pouvoir de Mme Rousseff, plus de 900 personnes avaient péri dans la région montagneuse de Rio de Janeiro en raison de pluies torrentielles.