Le gouvernement colombien fera son possible pour «construire» un accord de paix avec la guérilla des FARC avant la fin de l'année comme initialement annoncé par le président Juan Manuel Santos, a assuré mardi le vice-président Angelino Garzon.

«Le président a pris une décision politique: poursuivre le dialogue avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et tenter de construire un accord de paix avant le 31 décembre de cette année», a déclaré M. Garzon lors d'une Conférence interaméricaine des ministres du Travail à Medellín (nord-ouest).

Selon M. Garzon, les FARC «ont des devoirs vis-à-vis de la population: le devoir de respecter la population et de lui permettre de vivre en paix, le devoir de cesser les enlèvements et (la pose de) mines antipersonnel».

Le mois dernier, les discussions de La Havane piétinant, le président Santos avait évoqué la possibilité d'une suspension en vue de la campagne électorale en Colombie en prévision des élections législatives et présidentielles en 2014, lors desquelles M. Santos sera probablement candidat à sa succession.

Mais les deux camps ont annoncé le 6 novembre avoir conclu un accord sur la participation politique de la guérilla après un éventuel accord de paix, un des points clés des discussions ouvertes il y a près d'un an pour la résolution d'un conflit qui a fait des centaines de milliers de morts en 50 ans.

Après avoir résolu la question de la réforme agraire en mai dernier, autre thème crucial, les délégations doivent désormais aborder les trois derniers chapitres: le trafic de drogue, le dédommagement des victimes et l'abandon des armes par la guérilla qui compte encore 8000 combattants, selon les autorités.

Pour le vice-président, les deux premiers thèmes étaient «les plus difficiles», et les trois restant à discuter sont «plus faciles».