De nouvelles accusations ont été déposées, jeudi, contre une université et des organisations américaines ayant soutenu une école pour garçons à Haïti dont le fondateur aurait agressé sexuellement des enfants.

Selon la poursuite, l'université Fairfield, située au Connecticut, et les autres défendeurs, parmi lesquels figure la Compagnie de Jésus de la Nouvelle-Angleterre, ont fait preuve de négligence par rapport à l'embauche et à la supervision de Douglas Perlitz.

Les plaignants réclament 20 millions $ en dommages-intérêts pour chaque victime.

L'université et les autres organisations ont conclu une entente de 12 millions $ en juillet avec les garçons agressés par Perlitz alors qu'ils fréquentaient l'école du Projet Pierre Toussaint, à Cap-Haïtien. L'homme maintenant âgé de 42 ans a été condamné à 20 ans de prison.

L'avocat de l'université a refusé de commenter et une porte-parole de la Compagnie de Jésus de la Nouvelle-Angleterre n'a pas immédiatement répondu aux demandes d'entrevue de l'Associated Press.

Mitchell Garabedian, l'avocat des présumées victimes, a déclaré qu'il fallait beaucoup de courage à ces garçons issus de milieux extrêmement pauvres pour dénoncer les agressions qu'ils ont subies et porter plainte.

Me Garabedian a ajouté qu'il enquêtait présentement sur 30 autres cas d'enfants qui auraient aussi été agressés par Douglas Perlitz.

Perlitz a fondé l'école en 1997 alors qu'il résidait dans le comté de Fairfield, au Connecticut.

D'après les procureurs, il aurait agressé au moins 16 garçons, leur donnant de l'argent, de la nourriture, des vêtements et des appareils électroniques et les menaçant de tout reprendre et de les expulser s'ils parlaient.

Le scandale a entraîné la fermeture de l'établissement et du fonds qui le finançait.