Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé que son compte Twitter et ceux de membres de son gouvernement avaient été la cible d'«attaques» de cette entreprise, selon lui complice de l'opposition de droite.

«Nous avons mis au jour une attaque massive de l'entreprise Twitter et de la droite internationale contre les comptes des patriotes bolivariens et des "chavistes" vénézuéliens à partir de divers endroits du monde», a accusé jeudi soir le dauphin de l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013).

De son côté, la ministre de la Communication Delsy Rodriguez a expliqué que «plus de 6600 abonnés» au compte du président avaient été retirés en l'espace de «dix minutes», mais elle n'a pas précisé la date de cette «attaque». Vendredi, le compte officiel de M. Maduro en espagnol comptait plus de 1,4 million d'abonnés.

La ministre a également indiqué que son propre compte avait été suspendu sur le site de microblogues, ce qui a pu être confirmé par l'AFP.

Selon le président vénézuélien, cette «attaque» aurait été menée de concert avec un mouvement lancé sur les réseaux sociaux qui viserait à provoquer des troubles sociaux pour provoquer le report des élections municipales du 8 décembre.

Nicolas Maduro, élu en avril dernier avec une faible marge de 1,49 % des voix, passera son premier test électoral lors du scrutin de décembre.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement dénonce régulièrement des plans fomentés à l'étranger visant à semer le trouble, renverser le gouvernement, voire assassiner des membres de l'exécutif avec la complicité de l'opposition.