La Chambre des députés du Mexique a approuvé vendredi une réforme fiscale prévoyant une hausse des taxes perçues sur la vente de boissons sucrées et d'aliments à haute teneur calorique, dans un pays où 70% de la population est en surcharge pondérale ou obèse.

Le texte, promu par le président Enrique Peña Nieto et qui doit être voté par le Sénat d'ici au 31 octobre avant promulgation, prévoit une nouvelle taxe d'un peso (0,07 dollar) par litre de «boissons aromatisées contenant des sucres ajoutés».

À l'initiative des parlementaires, la loi instaure également un impôt de 5% sur les aliments non essentiels «à haut contenu calorique» comme les confiseries, le chocolat, les pâtes à tartiner et divers produits à base de céréales.

Le projet de loi a provoqué l'ire des acteurs de ces secteurs, qui brandissent la menace de répercussions économiques et sur l'emploi.

Du côté des défenseurs du texte, on souligne la nécessité d'agir dans un pays qui constitue le plus gros consommateur de soda au monde devant les États-Unis, avec 163 litres par personne et par an.

Au Mexique, l'obésité atteint des records et 70% de la population est en surpoids ou obèse. En outre, 14% des Mexicains sont diabétiques et depuis 2006, 500 000 personnes sont décédées de cette maladie.

Cette loi entre dans le cadre d'une vaste réforme fiscale lancée par le président Peña Nieto, élu fin 2012, qui vise notamment à réduire les inégalités au sein d'une population comptant 45% de pauvres.