Le Venezuela a rendu le bateau d'exploration pétrolière exploité par les États-Unis qu'il avait arraisonné il y a cinq jours et relâché les 36 membres de son équipage, a annoncé mardi le propriétaire malaisien du navire.

La société malaisienne SapuraKencara Petroleum a annoncé dans un communiqué que le navire libéré, le Teknik Perdana, avait été loué par le groupe texan Anadarko pour surveiller un projet d'exploration pétrolière au large du Guyana, dans des eaux revendiquées par Caracas.

L'embarcation, dont l'équipage comprenait cinq Américains selon le département d'État, avait été arraisonnée jeudi dernier par la marine vénézuélienne alors qu'il se dirigeait vers l'île de Margarita au nord-est du Venezuela, selon la société malaisienne.

«La surveillance de ce projet d'exploration était assurée par le Teknik Perdana, un navire civil dont le seul objectif est de réaliser des opérations de surveillance liées à des exploitations de gaz et de pétrole», a-t-elle indiqué.

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères avait annoncé vendredi avoir intercepté ce navire d'exploration pétrolière parce qu'il «menait des activités illégales» dans une région revendiquée par Caracas.

Le Guyana avait auparavant annoncé que le Teknik Perdana avait été arraisonné jeudi au large de la côte d'Esequiba, une zone de 159 500 kilomètres carrés riche en ressources naturelles revendiquée par le Venezuela depuis 1897.

En août, le président vénézuélien Nicolas Maduro et son homologue guyanais Donald Ramotar avaient affirmé que les discussions pour résoudre leur conflit territorial, avec l'aide des Nations unies, «avançaient bien».