Les «incidents déplorables» d'organisation survenus lors de la visite du pape ne se reproduiront pas, a assuré mercredi le maire de Rio, Eduardo Paes, dans un inhabituel Mea Culpa.

«Toutes les mesures ont été prises pour que ces épisodes déplorables et qui nous ont attristés ne se reproduisent plus», a déclaré le maire à la presse.

«Toute explication est superflue et inutile, ce que nous devons faire c'est nous excuser», a souligné le maire de Rio.

Plusieurs couacs retentissants se sont produits à Rio depuis l'arrivée lundi du souverain pontife venu présider les 28es Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ).

Le véhicule conduisant le pape de l'aéroport au centre-ville avait pu être encerclé et bloqué par une foule de fidèles amicaux mais galvanisés, à la suite d'un cafouillage des autorités sur son parcours. La véhicule du pape avait mis 12 minutes pour parcourir 500 mètres.

Le Vatican a minimisé l'incident, soulignant que le pape n'avait pas eu peur et savouré l'enthousiasme des cariocas à son égard.

Mais le souverain pontife, l'un des personnalités les plus exposées et protégées au monde avec le président des États-Unis était apparu dans une position très vulnérable, la foule pouvant le toucher et lui lancer des cadeaux à travers sa fenêtre ouverte.

Le lendemain, mardi, une panne électrique a paralysé le métro pendant plus de deux heures, juste avant la messe d'ouverture des journées mondiales de la jeunesse à Copacabana, laissant des milliers de pèlerins sans transport et une circulation chaotique à l'heure de pointe.

«Toute la matinée nous avons analysé les erreurs survenues et nous travaillons pour éviter qu'elle se répètent», a ajouté le maire de la ville qui recevra des matches de la Coupe du monde de football en 2014 et hébergera les Jeux olympiques de 2016.

Après la Coupe des confédérations de football en juin, perturbée par une explosion de mécontentement social, les JMJ sont considérées comme le second et dernier grand test avant ces événements sportifs planétaires.

Pour faire amende honorable, le métro de Rio qui ferme normalement à minuit, restera ouvert 24h sur 24 à partir de jeudi, quand le pape François fera son discours d'accueil aux jeunes sur la plage de Copacabana et ce jusqu'à lundi, au lendemain de son départ.

Les autorités sont également confrontées à un important défi sécuritaire. Lundi, en marge de la réception du pape par la présidente Dilma Rousseff, une manifestation contre la facture publique des JMJ avait dégénéré, donnant lieu à de violents incidents entre policiers et manifestants.

Une manifestation du même type est convoquée vendredi près de la plage de Copacabana, au moment du Chemin de Croix des JMJ, en présence du pape et de centaines de milliers de pèlerins.