Les Nations Unies ont reproché mardi à la guérilla des Farc de n'avoir pas respecté le «droit humanitaire international» en Colombie, après une embuscade durant laquelle 15 soldats ont été tués, dont trois par des tirs «à bout portant».

Le bureau de l'ONU pour les droits de l'homme en Colombie a rappelé à la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) qu'elle a l'«obligation» d'y veiller, «partout et tout le temps» dans le cadre du conflit interne.

L'organisme insiste notamment sur le fait que le droit international humanitaire prévoit que les blessés soient «secourus et soignés», réclamant au parquet colombien l'ouverture d'une enquête.

Se basant sur le rapport de médecine légale, à la suite de la mort des militaires l'ONU dévoile que trois militaires on reçu des tirs à «bout portant», soit moins d'un mètre vingt, dont deux dans le crâne et un dans le thorax.

L'embuscade des Farc s'est produit dans le département d'Aurauca (nord), une région frontalière avec le Venezuela où est particulièrement implantée le mouvement de rébellion. Selon les autorités, quelque 70 guérilleros ont attaqué une patrouille militaire, dont 12 ont été capturés.

Fondée il y a 49 ans, la guérilla des Farc, la plus ancienne d'Amérique latine, compte encore quelque 8000 combattants, selon les autorités. Elle a ouvert avec le gouvernement des négociations de paix, qui se déroulent depuis novembre à Cuba, en l'absence d'un cessez-le-feu en Colombie.