Des camionneurs bloquaient mardi des routes dans dix États du Brésil pour réclamer la disparition de péages, des aides pour le carburant diesel et l'amélioration de leurs conditions de travail, selon la presse brésilienne.

La police fédérale des routes a annoncé qu'elle avait obtenu une décision de justice en référé pour libérer les routes bloquées par les manifestants.

Une des principales voies d'accès au port de Santos (sud-est), le plus important d'Amérique latine, a été bloqué pendant 24 heures par des routiers et rouverte mardi, ont déclaré à l'AFP des porte-parole de la police militaire et de la police routière.

La plupart des chauffeurs de poids-lourds qui bloquaient la route Conego Domenico Rangoni, principale voie d'accès au port de Santos depuis la ville de Guaruja (État de Sao Paulo), l'ont abandonnée mardi matin après des pourparlers avec la police.

Un petit groupe de 10 à 12 manifestants qui refusaient de quitter les lieux ont été dispersés par un bataillon de choc de la police militaire qui a fait usage de grenades lacrymogènes, a déclaré le lieutenant Mathias do Nascimento, porte-parole de la police routière.

«Il n'y a pas eu d'affrontement. Maintenant, la route est complètement libérée», a-t-il précisé.

Les manifestants demandaient l'annulation d'un péage pour les camions sans chargement, qui devait entrer en vigueur lundi, mais dont l'application a été reportée de quelques semaines.

D'autres routes dans les États de Sao Paulo, Rio de Janeiro, Santa Catarina et Roirama ont été bloquées mardi, selon la presse brésilienne. Quelque mille camions étaient arrêtés sur une route du porte à sec d'Uruguaiana (État du Rio Grande do Sul frontalier de l'Uruguay et de l'Argentine), selon le site G1.

La veille, les camionneurs avaient occupé les routes dans neuf États, de manière partielle ou totale.

Ces manifestations devaient se poursuivre jusqu'à jeudi, a annoncé dans le journal Folha de Sao Paulo le dirigeant d'un syndicat de camionneurs (MUBC), Nelio Botelho.

Ce mouvement se produit après trois semaines de manifestations dans les rues des principales villes du Brésil réclamant notamment de meilleurs services publics (transport, santé, éducation), durant la Coupe des Confédérations de football qui s'est achevée dimanche.