Des heurts ont éclaté dimanche soir entre policiers et manifestants près du stade Maracana de Rio, une quinzaine de minutes avant la finale Brésil-Espagne de la Coupe des Confédérations, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un groupe de manifestants a tenté de forcer le dernier barrage des forces de l'ordre à 500 m du stade de football en jetant des pierres sur les policiers qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène.

Les manifestants imbibaient des mouchoirs avec du vinaigre pour diminuer l'effet des gaz alors que des blindés s'approchaient des rues où les manifestants se dispersaient, selon le site G1 de Globo.

Avant les heurts, quelque 3000 personnes, selon la police, en majorité des jeunes dont plusieurs masqués, manifestaient à l'angle de deux avenues Maracana et S. Francisco Xavier sous le mot d'ordre: «il n'y aura pas de finale!».

À l'intérieur du temple du football, l'ambiance était à la fête et il y a eu une explosion de joie quand l'attaquant brésilien Fred a marqué un but à la première minute du match qui a commencé à 22 h GMT (18 h au Québec).

Tout au long de la journée, des manifestations réunissant quelque 5000 personnes s'étaient déroulées à Rio de façon pacifique.

Les mots d'ordre étaient «non à la privatisation du Maracana» et «non aux expropriations forcées» provoquées par les travaux d'infrastructures du Mondial de football 2014 et des Jeux olympiques 2016 notamment.

Mais vers 19 h GMT (15 h au Québec), une autre manifestation de 3000 personnes a démarré avec de nombreux manifestants masqués. Ce sont eux qui sont entrés en conflit avec la police.

Plus de 11 000 policiers ont cadenassé les abords du stade dans un rayon de trois kilomètres, pour garantir la sécurité des 78 000 spectateurs de ce tournoi conçu comme une répétition générale du Mondial dans un an au «pays du roi Pelé».