Au moins 1041 personnes dont 23 policiers ont été tuées en Haïti au cours des 12 derniers mois, un bilan en nette augmentation par rapport à l'année précédente, selon le rapport annuel d'une organisation haïtienne de défense des droits de l'homme.

«En 2012-2013, au moins 1041 personnes sont mortes par balle, par armes blanches, par lapidation ou par lynchage», selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), dont le rapport couvre la période allant de mai 2012 à mai 2013.

En 2011-2012, 785 personnes avaient été tuées dont 714 par balle.

Dans son rapport publié mardi, l'ONG affiliée à la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), dresse un état des lieux de la sécurité et de la situation environnementale, judiciaire et politique du pays.

L'organisation précise que sur les 1041 victimes, 1016 personnes ont été tuées dans la capitale Port-au-Prince.

La violence n'épargne pas les policiers: 23 membres des forces de l'ordre ont été tués par balle et 23 autres blessés dans les mêmes conditions. Quatre autres blessés à l'arme blanche. Le réseau recense plusieurs cas où les policiers sont eux-mêmes les auteurs de violences, voire de meurtres.

L'organisation dénombre également 72 enlèvements sur la période étudiée, en particulier des jeunes enfants à Port-au-Prince.

Elle a aussi répertorié 972 agressions sexuelles, en majorité sur des femmes, des fillettes et des jeunes garçons. Le réseau fait par ailleurs état de la condamnation de 55 délinquants sexuels par la justice.

Par ailleurs, il a décompté au 30 avril 2013 10163 détenus, parmi lesquels 72% sont en attente d'être jugés. Elle dénonce «les conditions inhumaines et dégradantes» auxquelles sont explosés les détenus et dénombre 37 prisonniers qui ont perdu la vie durant cette période.