Neuf militaires colombiens ont été tués et sept blessés mardi soir dans une attaque attribuée à la guérilla colombienne de l'ELN (Armée nationale de libération) dans la Province de Norte de Santander, dans le nord-est de la Colombie, ont annoncé mercredi les autorités.

Dans un premier temps, le président colombien Juan Manuel Santos avait annoncé sur son compte Twitter «la mort de six héros de notre armée dans une attaque de l'ELN dans le Norte de Santander», près de la frontière vénézuélienne.

Mais l'armée a ensuite précisé dans un communiqué que le nombre de soldats tués était de neuf après cette attaque à l'explosif perpétrée dans la localité de Chitaga.

«Les soldats ont été attaqués de manière aveugle avec des engins explosifs artisanaux», a indiqué l'armée, rapportant également que «sept blessés avaient été acheminés dans des hôpitaux de la région».

Seconde rébellion nationale après les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont officiellement mis fin en 2012 à la pratique des enlèvements de civils, l'ELN avait libéré mardi une Colombienne enlevée il y a près d'un an. Elle détient également depuis janvier dernier un ingénieur canadien, employé d'une compagnie minière, enlevé au nom de la défense des ressources naturelles.

Cette rébellion, qui compte selon les autorités encore 2500 combattants après plus de 40 ans d'existence, a affiché sa volonté de participer à des négociations de paix, dans le sillage des pourparlers entamés depuis six mois par le gouvernement avec les Farc. De son côté, le président Santos a notamment conditionné l'ouverture de telles discussions à la libération de l'otage canadien.

En cinquante ans, le conflit colombien a fait quelque 600 000 morts, 15 000 disparus et près de 4 millions de déplacés, selon des chiffres officiels.