La Bolivie a promulgué lundi une loi autorisant le président de gauche Evo Morales à briguer un troisième mandat l'an prochain, après que la plus haute juridiction du pays l'eut autorisé à le faire fin avril.

La Cour constitutionnelle avait alors autorisé Morales, premier président amérindien du pays, à postuler pour un troisième mandat consécutif en 2014, provoquant la colère de l'opposition qui a dénoncé une décision «en marge de la loi».

Morales avait été élu en janvier 2006 et réélu en 2010. La juridiction suprême avait estimé qu'il s'agirait en 2014 de la première réélection de Morales «en vertu de la nouvelle Constitution approuvée en 2009».

S'il remporte l'élection présidentielle, l'an prochain, Morales, socialiste et virulent critique de Washington, sera à la tête de l'État jusqu'en 2020.

Morales, 53 ans, obtiendrait 41% des voix à la présidentielle, selon un sondage publié le mois dernier. Son rival principal, Samuel Doria Medina, n'obtiendrait que 17% des voix.