Le président vénézuélien Nicolas Maduro a inauguré mardi soir à Caracas le mausolée où reposeront les restes du libérateur Simon Bolivar, un imposant monument voulu par son prédécesseur Hugo Chavez, décédé en mars.

«Aujourd'hui nous commémorons les 200 ans du début de la "campagne admirable" - la libération de l'ouest du Venezuela du joug espagnol - menée victorieusement (...) par le libérateur Simon Bolivar, et quelle meilleure opportunité que cette nuit du 14 mai à Caracas, pour accomplir une mission que nous a laissée le créateur de toute cette oeuvre, le commandant suprême Hugo Chavez?», a déclaré le président élu mi-avril.

Devant des centaines de personnes, au cours d'une cérémonie retransmise obligatoirement par tous les médias audiovisuels, M. Maduro a prononcé un discours en hommage à Bolivar (1783-1830), libérateur de cinq pays d'Amérique latine, et à Hugo Chavez.

Le mausolée, situé dans le centre de Caracas, est une immense structure moderne recouverte de céramique blanche de 50 mètres de haut, en forme de voile, accolée au Panthéon national. Sa construction avait été décidée par Hugo Chavez en 2010.

À l'intérieur, dans un vaste espace vide, se trouve un cercueil de bois portant les initiales SB.

«Que penserait notre libérateur de ces pistonnés qui ont laminé la production nationale, qui ne trouvent pas d'aliments, il faut tout importer», a posté sur Twitter au début de la cérémonie le dirigeant de l'opposition Henrique Capriles, candidat malheureux face à M. Maduro lors de la présidentielle du 14 avril.

L'inauguration de ce mausolée de 2000 m2 avait été reportée à plusieurs reprises, en raison de l'état de santé de M. Chavez, décédé d'un cancer le 5 mars après 14 ans à la tête du pays.

Le monument a coûté une centaine de millions de dollars et fait l'objet de critiques, en raison de son style moderne au coeur du centre historique, et de son gigantisme par rapport au Panthéon, de style néogothique du 19e siècle.

Après la mort du président Chavez, la possibilité qu'il repose au Panthéon national, aux côtés de Bolivar et d'autres héros nationaux, voire dans le mausolée, a été évoquée par les autorités.