Un chef des FARC a été identifié parmi un groupe de guérilleros abattus le week-end dernier dans le sud de la Colombie, peu avant la reprise des négociations de paix entre le gouvernement et la rébellion marxiste, ont annoncé les autorités.

Responsable d'une colonne mobile des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Leonidas Zambrano, alias ''Caliche'', a été tué avec six autres rebelles samedi lors de combats dans le département de Nariño, à la frontière avec l'Équateur, une région clé pour le trafic de cocaïne où est fortement implantée la guérilla.

«Félicitations à l'armée, la mort de ''Caliche'' a été confirmée», s'est réjoui le président colombien Juan Manuel Santos, dans un message publié sur Twitter mercredi soir.

Membre de l'État major des FARC, le second niveau de commandement de l'organisation,  Leonidas Zambrano, 49 ans, avait été enrôlé il y a une trentaine d'années au sein de la guérilla. Il dirigeait depuis plus de dix ans une colonne mobile, très active dans le sud du pays, notamment dans le département du Cauca.

«Il y a avait neuf ordres de capture à son encontre. Il était responsable d'attaques terroristes, d'assassinats et d'enlèvement», a indiqué le ministre colombien de la Défense, Juan Carlos Pinzon, qualifiant sa mort de «grand coup» porté à la rébellion.

Fondées en 1964 après une insurrection paysanne, les FARC, qui comptent selon les autorités quelque 8 000 combattants, constituent la principale guérilla de Colombie et la plus ancienne d'Amérique latine.

Considérée par les États-Unis et l'Union européenne comme une organisation terroriste, la rébellion a ouvert depuis novembre 2012 à Cuba des négociations de paix avec le gouvernement colombien du président Juan Manuel Santos.

Les pourparlers qui doivent reprendre la semaine prochaine après une pause se déroulent en l'absence de cessez-le-feu, une option proposée par la guérilla, mais rejetée par M. Santos qui veut maintenir la pression sur les rebelles.