Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé vendredi l'ancien président de Colombie Alvaro Uribe de fomenter un plan pour l'assassiner avec la complicité de certains responsables de la droite (opposition) vénézuélienne.

«Uribe est à la tête d'un plan pour m'assassiner. Uribe est un assassin, j'ai déjà suffisamment d'éléments (pour affirmer) qu'il est en train de conspirer. Il y a des secteurs de la droite vénézuélienne en communication avec lui dans cette optique», a affirmé M. Maduro dans un discours face à des employés du métro de Caracas.

Par ailleurs, M. Maduro a de nouveau accusé certains tenants d'une «droite fasciste», basés au Venezuela et à l'étranger, de vouloir le «renverser» ou le faire «disparaître physiquement» aux fins de semer «l'anarchie» dans le pays.

Il a même assuré que des hommes armés seraient prêts à entrer sur le territoire par l'Amazonie (sud) pour lancer une attaque contre sa personne.

Avant d'être élu le 14 avril dernier d'une courte tête à la présidentielle convoquée après la mort de son mentor Hugo Chavez (1999-2013) le 5 mars, M. Maduro, alors président par intérim, avait déjà accusé deux anciens ambassadeurs américains de fomenter un complot pour l'assassiner avant l'élection.

Le jour même du décès de M. Chavez, il avait alors accusé les «ennemis historiques» du Venezuela d'avoir provoqué le cancer dont souffrait le président et annoncé l'expulsion d'un attaché militaire de l'ambassade des États-Unis, soupçonné de conspiration.

M. Uribe, président conservateur qui a dirigé la Colombie de 2002 à 2010, entretenait des rapports tendus avec l'ex-président Chavez. Il accusait le leader de la gauche radicale du continent de permettre aux guérilléros et trafiquants de drogue colombiens de trouver refuge dans ce pays voisin.

En 2010, Hugo Chavez avait même rompu les relations avec la Colombie, après des accusations d'Uribe sur la présence active de guérillas colombienne au Venezuela.