Nicolas Maduro a été investi à la présidence du Venezuela, hier. Son mandat est de six ans. Mais sitôt élu, sa victoire était déjà contestée par l'opposition et les États-Unis. De violentes manifestations ont éclaté mardi et le tout premier discours de Maduro en tant que président a été perturbé par un intrus. Maduro réussira-t-il à se maintenir en place? Quels défis l'attendent? Voici quatre mots pour comprendre.

Chavez

Nicolas Maduro est le dauphin de l'ancien président Hugo Chavez mort le 5 mars dernier. Le «Comandante» était président depuis 1998 et avait entamé un virage politique à gauche. Populaire pour ses politiques sociales, Chavez s'est aussi mis à dos une partie de la classe moyenne qui critiquait son autoritarisme. Il laisse derrière lui un pays divisé, comme le démontre le scrutin du 14 avril 2013: 50,66% des suffrages sont allés à Maduro contre 49,07% pour Henrique Capriles.

Recomptage

Mercredi, le chef de l'opposition Henrique Capriles a déposé un recours devant le Conseil national électoral pour obtenir un recomptage des votes. Les États-Unis plaident également en faveur d'un recomptage et ont refusé de reconnaître la victoire de Nicolas Maduro. Le Conseil national électoral, réputé chaviste, a accepté jeudi une vérification de l'ensemble des urnes. De son côté, l'Union européenne s'est dite «préoccupée par la polarisation croissante» au pays.

Assaillant

Nicolas Maduro a été investi à la présidence du Venezuela et a prêté serment devant l'Assemblée nationale, à Caracas. Plusieurs chefs d'État étaient présents, notamment le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le président cubain Raúl Castro. Pendant son discours d'investiture, un homme a surgi et a tenté de s'emparer du micro. Il a rapidement été maîtrisé et le nouveau président a aussitôt dénoncé les failles dans la sécurité. «La sécurité a totalement échoué, ils auraient pu facilement me tirer dessus», a-t-il dit.

Défis

Plusieurs défis attendent le nouveau président. Tout d'abord, il devra asseoir sa légitimité et rapprocher la population divisée. De plus, l'ancien vice-président et ministre des Affaires étrangères de 50 ans n'a pas le charisme de Chavez. Cet ancien chauffeur d'autobus promet de poursuivre les réformes socialistes de son mentor, mais l'inflation et l'endettement du pays pourraient freiner son élan. Le principal défi de Maduro sera donc de stabiliser l'économie.