Des centaines de Vénézuéliens participaient à une vigile à la chandelle, vendredi soir, en l'honneur du président Hugo Chavez, priant pour leur leader qui se trouve toujours dans un hôpital où il est soigné pour un cancer.

Des partisans de M. Chavez se sont rassemblés sur un vaste escalier d'un parc situé près du Palais présidentiel. Ils ont allumé des bougies et accompagné à l'unisson un enregistrement sonore d'un Hugo Chavez en santé interprétant vigoureusement l'hymne national.

Certains essuyaient des larmes, d'autres fermaient les yeux et priaient. Certains se disaient tristes, mais néanmoins optimistes que M. Chavez se rétablisse.

Un groupe d'indigènes vêtus d'un costume traditionnel dansaient autour d'un feu de camp au bas de l'escalier. Une femme soufflait sur une coquille de conque pendant que d'autres secouaient des gourdes tout en dansant autour des flammes.

M. Chavez n'a pas été vu depuis qu'il est retourné au Venezuela, lundi, après un séjour de dix semaines à Cuba où il combattait des complications liées à sa plus récente opération pour un cancer, le 11 décembre.

Le gouvernement vénézuélien a fourni une mise à jour de l'état de santé de M. Chavez, jeudi soir, annonçant qu'il demeurait dans un hôpital militaire de Caracas et que «le traitement médical pour la maladie principale se poursuivait sans présenter d'effets adverses significatifs».

Le gouvernement n'a pas donné de détails sur les traitements auxquels M. Chavez se soumet, et n'a pas identifié le type de tumeurs ni l'endroit précis de la région pelvienne de laquelle elles ont été retirées.

Le ministre de l'Information, Ernesto Villegas, a lu une déclaration officielle à la télévision, affirmant qu'une «insuffisance respiratoire» qui s'est manifestée dans les semaines suivant l'opération «persiste et sa tendance n'est pas très favorable, et qu'elle faisait donc toujours l'objet de traitements».

Le gouvernement a précisé que M. Chavez respirait à travers une sonde d'intubation endotrachéale, rendant difficile la simple tâche de parler. Mais les responsables disent qu'il est capable d'écrire, de communiquer avec des représentants du gouvernement et de signer des documents.